WASHINGTON — Un groupe de collègues démocrates du président américain Joe Biden l’a exhorté le 20 novembre à encourager Israël à prendre des mesures immédiates pour aider à fournir une aide humanitaire aux civils innocents à Gaza.
« Éliminer la menace posée par le Hamas et protéger les civils ne sont pas des objectifs mutuellement exclusifs. En effet, le droit international humanitaire exige que les civils soient protégés pendant les conflits armés », a écrit un groupe de sénateurs démocrates dans une lettre adressée à M. Biden.
La lettre était dirigée par les sénateurs Tammy Baldwin, Tim Kaine et Chris Van Hollen. Il a été signé par au moins huit autres sénateurs démocrates.
La Maison Blanche n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
Les législateurs ont envoyé cette lettre alors que l’administration Biden déclarait qu’elle était sur le point de parvenir à un accord pour libérer certains des 240 otages pris par les militants du Hamas lors d’une attaque contre le sud d’Israël le 7 octobre.
Environ 1 200 personnes ont été tuées dans cet assaut, selon les décomptes israéliens.
Depuis lors, le gouvernement de Gaza a déclaré qu’au moins 13 300 Palestiniens avaient été tués par les bombardements israéliens. Les Nations Unies affirment que les deux tiers des 2,3 millions d’habitants de Gaza sont désormais sans abri.
La crise a divisé le Congrès, incitant à ce jour seulement une trentaine de membres démocrates à soutenir les appels à un cessez-le-feu, qu’Israël rejette comme quelque chose qui permettrait au Hamas de se regrouper.
La lettre du 20 novembre n’appelait pas à un cessez-le-feu.
Mais il a pris note de la situation humanitaire désastreuse, notamment en s’efforçant d’assurer un approvisionnement durable en eau, nourriture, carburant et autres produits de première nécessité, par exemple en rouvrant le poste frontière de Kerem Shalom entre Israël et Gaza, en protégeant les civils et les sites civils et en garantissant aux civils une accès à des soins médicaux.
« Nous craignons que les souffrances accrues et prolongées à Gaza ne soient non seulement intolérables pour les civils palestiniens, mais qu’elles aient également un impact négatif sur la sécurité des civils israéliens en exacerbant les tensions existantes et en érodant les alliances régionales », ont écrit les législateurs.
Le chef de l’aide humanitaire de l’ONU, Martin Griffiths, a imploré la semaine dernière Israël d’autoriser l’aide humanitaire à entrer à Gaza via le terminal de Kerem Shalom. REUTERS