KYIV – La présidence russe du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) pour le mois d’avril est « une gifle à la face de la communauté internationale », a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba.
M. Kuleba a déclaré samedi au début du mandat russe de la présidence tournante de l’organisme : « J’exhorte les membres actuels du CSNU à contrecarrer toute tentative russe d’abuser de sa présidence ».
Dans une déclaration sur Twitter, M. Kuleba a qualifié la Russie de « hors-la-loi du CSNU ».
Moscou a déclaré que le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov prévoyait de présider une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur le « multilatéralisme efficace » en avril.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a également déclaré que M. Lavrov mènerait un débat sur le Moyen-Orient le 25 avril.
Les États-Unis ont critiqué le rôle de la Russie et son siège permanent au Conseil de sécurité.
« Un pays qui viole de manière flagrante la Charte des Nations unies et envahit son voisin n’a pas sa place au Conseil de sécurité de l’ONU », a déclaré plus tôt la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.
« Malheureusement, la Russie est un membre permanent du Conseil de sécurité et il n’existe aucune voie juridique internationale réalisable pour changer cette réalité », a-t-elle ajouté, qualifiant la présidence de « position largement cérémonielle ».
M. Kuleba avait auparavant qualifié la présidence russe du Conseil de sécurité de « mauvaise blague ».
La présidence tourne chaque mois entre les 15 États membres et Moscou a présidé le conseil pour la dernière fois en février 2022.
La Russie aurait peu d’influence sur les décisions mais serait en charge de l’ordre du jour. AFP