WASHINGTON – Le Fonds monétaire international a approuvé un programme de soutien de 15,6 milliards de dollars (20,7 milliards de dollars singapouriens) à l’Ukraine pour aider à la reprise économique du pays touché par le conflit, a annoncé vendredi le fonds dans un communiqué.
L’invasion russe a dévasté l’économie ukrainienne, entraînant une contraction de l’activité d’environ 30 % l’an dernier, détruisant une grande partie de son stock de capital et alimentant la pauvreté, selon le FMI.
Le programme de facilité de financement élargi de 48 mois approuvé par le conseil d’administration du fonds s’élève à environ 15,6 milliards de dollars américains.
Il constitue la part du FMI d’un programme de soutien global de 115 milliards de dollars comprenant un allégement de la dette, des subventions et des prêts d’institutions multilatérales et bilatérales, a confirmé l’organisation lors d’une conférence de presse vendredi.
Le nouveau programme de quatre ans vise à « ancrer la stabilité macroéconomique et financière ainsi qu’à entreprendre des réformes structurelles critiques alors que la guerre se poursuit », a déclaré le directeur général adjoint du FMI, Gita Gopinath, dans un communiqué.
Sur le montant total approuvé par le FMI, 2,7 milliards de dollars sont mis immédiatement à la disposition de l’Ukraine, le reste des fonds devant être débloqué au cours des quatre prochaines années.
Les « réformes structurelles plus ambitieuses » visant à soutenir une croissance soutenue et la reconstruction d’après-guerre, ainsi qu’à faciliter la voie de l’Ukraine vers l’adhésion à l’UE, entre autres objectifs, seront laissées jusqu’à la fin des combats actifs, a-t-elle ajouté.
Le programme comprend également des garanties supplémentaires de certains membres du FMI au cas où les combats actifs se poursuivraient au-delà de l’estimation actuelle de la mi-2024.
Si le conflit actuel devait se poursuivre en 2025, il ferait passer les besoins financiers de l’Ukraine de 115 milliards de dollars à environ 140 milliards de dollars, a déclaré le FMI. AFP