COCKEYSVILLE, États-Unis – Le tricot a de nouveau gagné en popularité aux États-Unis en cette ère de pandémies et de soins personnels.
Mais par un après-midi ensoleillé de mars juste à l’extérieur de la capitale nationale, un club de passionnés se distingue : la dizaine de personnes qui cliquent sur leurs aiguilles sont des hommes.
DC Men Knit se réunit deux fois par mois dans la région de Washington pour tricoter ou crocheter des écharpes, des bonnets et des couvertures. Le but? Détente, amitié et récupération d’un passe-temps historiquement apprécié des hommes et des femmes.
Le coordinateur du groupe, Gene Throwe, dit qu’il espère « fournir un espace sûr aux hommes pour tricoter ensemble et échanger nos compétences les uns avec les autres, pour s’entraider, car le tricot a longtemps été considéré comme une vocation féminine ».
Throwe, 51 ans, directeur de bureau d’une association nationale d’écoles d’infirmières, met la touche finale à un pull marron avec un motif doré subtil qu’il enfile et enlève depuis des années.
Comme beaucoup de ses collègues tricoteurs, M. Throwe a grandi en regardant sa grand-mère faire de la magie avec ses aiguilles. Ce sentiment de nostalgie s’est transformé en regret alors qu’il regardait le passe-temps tomber au bord du chemin, au profit d’activités plus modernes.
Un jour, il s’est rendu compte qu’il pouvait faire quelque chose pour le faire revivre. « Pourquoi dois-je m’attendre à ce que les femmes le fassent ? Je peux le faire aussi ! » il rappelle.
Les membres de DC Men Knit ont tendance à susciter une certaine fascination lorsqu’ils se rencontrent dans des lieux publics – mais pas d’hostilité ni de discrimination.
« C’est toujours une personne de type grand-mère qui… nous regarde, comme si nous venions d’atterrir de Mars », dit M. Throwe en riant. « Et puis ils commenceront à nous poser des questions sur ce sur quoi nous travaillons. »
Historiquement, les hommes ont toujours été des tricoteurs, de ceux qui dirigeaient des guildes de tricot médiévales lucratives aux écoliers de la Grande-Bretagne de la Seconde Guerre mondiale qui fabriquaient des couvertures pour les troupes.
Pour ceux qui sont passionnés par le métier, la dernière folie n’a rien d’extraordinaire.
Dans son short par des températures proches de zéro et un sac banane autour de la taille, M. Sam Barsky ne rentre pas dans le moule de l’influenceur habituel des médias sociaux. Mais il compte près de 500 000 abonnés sur Instagram et TikTok combinés.