PARIS – Les humains utilisant du sucre dans les pièges à cafards ont par inadvertance conduit les cafards femelles à être éteintes par les « cadeaux » sucrés que les mâles utilisent pour les inciter à s’accoupler.
Mais ne célébrez pas tout de suite la disparition des cafards – certains hommes ont adapté de nouvelles façons de continuer à courtiser les femmes, notamment en raccourcissant la durée des préliminaires, selon une étude publiée mercredi.
La petite mais têtue blatte germanique est l’espèce d’insecte la plus commune, qui se cache dans les cuisines et les salles de bains du monde entier.
Le glucose, une forme de sucre, a longtemps été utilisé pour appâter ces cafards dans des pièges mortels.
Il y a trente ans, des chercheurs ont remarqué pour la première fois que certaines blattes germaniques avaient développé une aversion pour le glucose et évitaient les pièges.
Ce dégoût pour le glucose peut les sauver de la mort, mais il a également mis un frein à leur vie sexuelle, selon l’étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B.
Les cafards mâles ont une manœuvre très particulière pour attirer les femelles vers l’accouplement.
Ils lèvent leurs ailes et exposent une glande spéciale qui sécrète un «cadeau nuptial», un cocktail qui comprend le sucre maltose.
La femelle saute sur le dos du mâle pour laper la friandise, ce qui la maintient occupée « assez longtemps pour que le mâle étende son abdomen sous la femelle et engage ses organes génitaux », selon l’étude.
Cependant la salive des femelles convertit rapidement le maltose en glucose.
Les femelles qui ont développé une aversion pour le glucose sautent « avant que le mâle ne puisse saisir les organes génitaux féminins », affectant potentiellement la reproduction future de l’espèce, selon l’étude.
Mais n’ayez crainte : les cafards mâles qui ont également développé une aversion pour le glucose peuvent désormais contourner le problème.
Ces mâles ont changé la composition de leur cadeau nuptial, réduisant la teneur en glucose et faisant plus que doubler la quantité de maltotriose.