VIENNE – Le chef de l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU, Rafael Grossi, a déclaré samedi qu’il se rendrait la semaine prochaine à l’usine ukrainienne de Zaporizhzhia, mettant en garde contre la situation « précaire » qui y règne.
La plus grande centrale nucléaire d’Europe, dont la Russie s’est emparée il y a un an, a fait l’objet de bombardements fréquents dans la région.
M. Grossi se rendra à l’usine pour la deuxième fois depuis que Moscou a envahi l’Ukraine « pour évaluer de première main la grave situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires dans l’installation », a déclaré l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
« Malgré notre présence sur le site depuis maintenant sept mois, la situation à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia est toujours précaire », a déclaré M. Grossi dans un communiqué.
« Les dangers pour la sûreté et la sécurité nucléaires ne sont que trop évidents, tout comme la nécessité d’agir maintenant pour prévenir un accident », a-t-il ajouté.
M. Grossi a proposé d’établir une zone de sécurité autour du site.
« Je reste déterminé à continuer à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aider à réduire le risque d’un accident nucléaire pendant la guerre tragique en Ukraine », a-t-il déclaré.
Une nouvelle équipe d’experts de l’AIEA accompagnera M. Grossi, l’agence ayant maintenu une présence permanente à la centrale depuis septembre.
La rotation de février a été retardée de près d’un mois, a indiqué l’AIEA, dénonçant « les circonstances très difficiles auxquelles sont confrontés les experts ».
L’usine a également subi des coupures d’électricité à répétition.
La centrale a besoin d’un approvisionnement électrique fiable pour assurer les fonctions essentielles de sûreté et de sécurité nucléaires. AFP