La Grande Mosquée de Beauvais, une ville au nord de Paris, sera fermée pendant six mois en raison des sermons radicaux d’un imam que les autorités locales et nationales accusent d’avoir promu des discours de haine et d’apologie du jihad. La préfecture de l’Oise a publié mardi l’arrêté – signé la veille – qui ordonne la fermeture temporaire du lieu de culte musulman conformément à la loi contre le radicalisme djihadiste approuvée cette année.
Au total, sur les 2 623 mosquées et salles de prière qui existent en France, un peu plus d’une vingtaine restent fermées, en partie pour avoir fait une sorte d’apologie du terrorisme ou diffusé des discours radicaux, selon des chiffres officiels cités par la presse française. Bien que la loi qui permet la fermeture jusqu’à six mois de ces lieux de culte dont le discours peut inciter à la commission d’actes terroristes date de fin 2017, c’est surtout après l’assassinat brutal, en octobre dernier, du professeur Samuel Paty après avoir montré en classe quelques caricatures du prophète Mahomet, que le gouvernement d’Emmanuel Macron maintient une stricte surveillance des discours religieux potentiellement extrémistes, dans le cadre d’une offensive « contre des structures, associations ou personnes proches de milieux radicalisés ».
Fin août dernier, le Parlement a donné son aval définitif à la « loi qui réaffirme les principes républicains » promue par Macron pour lutter contre le « séparatisme islamiste » et qui vise à renforcer l’arsenal juridique contre l’islamisme radical, bien que dans le texte cela ne soit pas précis. référence est faite à une religion particulière. Entre autres, il pénalise les certificats de virginité, impose la neutralité religieuse aux agents de la fonction publique, qu’il protège également des pressions radicales avec le « crime de séparatisme », et demande que les associations qui aspirent à des subventions publiques respectent les valeurs républicaines telles que la laïcité ou l’égalité des sexes. , en plus d’imposer plus de clarté sur le financement des centres religieux comme les mosquées.
Selon lui décret officiel, la mosquée de Beauvais désormais menacée de fermeture – les avocats de l’association qui la gère ont annoncé à l’Agence France Presse leur intention de faire appel de la décision devant la justice – a accueilli un prédicateur que le temple prétend être occasionnel, mais que les Autorités considèrent comme avéré. il est « l’imam habituel », il prêchera que le jihad est un « devoir » et que ceux qui entreprennent cette guerre sainte sont des « héros au service de la protection de la religion musulmane, qui selon lui [el predicador] il est menacé par les sociétés occidentales ». Par ailleurs, le temple est accusé de « défendre une pratique rigoureuse et radicale de l’islam », ainsi que « la supériorité des règles religieuses sur celles du droit civil, dont la désobéissance légitime », au-delà de « promouvoir une stricte application du voile islamique ( …) Et faire des déclarations discriminatoires, dégradantes voire violentes « contre les femmes qui ne s’en couvrent pas », et légitimer leur punition ».
Ce discours, que la préfecture affirme avoir également été diffusé sur les réseaux sociaux sans que les responsables de la mosquée fassent quoi que ce soit pour la contenir, incite au « recul identitaire » et incite ses fidèles à « rompre avec la république », au point d’identifier « les non-musulmans comme ennemis » et appelle à la « haine » contre des groupes tels que « juifs, chrétiens ou homosexuels ». Pour les autorités françaises – le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait déjà annoncé il y a deux semaines que cette mosquée faisait l’objet d’une enquête – tout cela s’apparente à une incitation à des actes de violence qui justifient la fermeture de l’enceinte, qui abrite quelque 400 fidèles. et fournit des cours d’arabe et un soutien scolaire à quelque 180 enfants, « pour empêcher la commission d’actes de terrorisme ».
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