Genève, 18 nov. (EFE) .- Les difficultés du transport maritime actuel dues à des facteurs tels que la pandémie ou les goulots d’étranglement dans la production de nombreux secteurs rendent le fret plus cher, ce qui impliquera une hausse de 1,5% de tous les prix mondiaux, selon à un rapport de l’ONU aujourd’hui.
L’étude de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) souligne que si les perturbations actuelles du trafic maritime se prolongent, les prix mondiaux à l’importation augmenteront de 11%.
Cette situation finira par affecter l’économie des consommateurs, qui « auront 1,5% d’argent en moins dans leurs poches » en 2023 par rapport aux niveaux d’avant la pandémie, a expliqué à Efe le principal auteur de l’étude, Jan Hoffmann, un expert du commerce. et la logistique de la CNUCED.
Certains pays pourraient même être plus touchés, prévient le rapport, qui prévoit en ce sens que la hausse des prix dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne et d’Asie du Sud-Est pourrait atteindre 2,2%, alors que dans les pays insulaires en développement elle atteindrait même 7,5%.
Le rapport prévoit également un ralentissement de la croissance du commerce maritime qui, après avoir atteint une moyenne annuelle de 2,9% au cours des deux dernières décennies, ne progressera que de 2,4% par an entre 2022 et 2026, selon les estimations de l’ONU.
En 2020, année marquée par la pandémie et qui a laissé 400.000 travailleurs du secteur du fret bloqués pendant des mois à cause des mesures sanitaires, le commerce maritime a chuté de 3,8%, bien qu’il ait rebondi de 4,3% en 2021, un rythme qui sera ramené à 3,2% en 2022 et 2,4% en 2023, calcule le rapport.
« L’impact de la pandémie sur les volumes du commerce maritime en 2020 a été moins sévère qu’initialement prévu, mais ses effets secondaires seront de grande envergure et pourraient transformer le transport maritime », résume l’étude de la CNUCED.
La hausse des prix et le ralentissement de la croissance du commerce maritime sont dus en partie, selon les responsables de l’étude, à l’augmentation de la demande de produits survenue de manière inattendue en raison de la pandémie.
A cela se sont ajoutés des problèmes d’approvisionnement liés à la crise sanitaire : les mesures de prévention ont augmenté le temps d’accostage des cargos dans les ports, retardant ainsi les expéditions, au point qu’un porte-conteneurs met en moyenne 20 % de plus pour atteindre son destination.
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